Quelles sont les mesures sociales visant à accompagner les Détenus de la Prison Centrale de Libreville ?

Prison Centrale de Libreville et vie sociale des détenus… S’intéresser à l’univers carcéral (les Prisons) dans notre pays le Gabon ou ailleurs, c’est se consacrer aux réalités des hommes et des femmes qui y vivent. Pour l’ensemble des Gabonais et des Gabonaises jouissant de leur liberté, une question se pose à savoir : quelles sont les mesures visant à accompagner les détenus ? Autrement dit, les détenus sont-ils condamnés à être les exclus de la société ? Quelle politique de réinsertion pour les hommes et les femmes qui purgent leurs peines derrière les barreaux dans notre pays ? Au Gabon, les pouvoirs publics ont optés pour la réinsertion sociale des hommes et des femmes qui vivent en maisons de détention. Selon les ordonnances 3/78 du 1er Juin 1978, et N°001/PR du 25 Février 2010 modifiant certaines dispositions de l’ordonnance N° 3/78 du 1er Juin 1978, le Gabon a opté pour une politique visant à accompagner les détenus via les activités organisées en milieu carcéral pour leur réinsertion. On note à cet effet, que les activités suivantes sont organisées en milieu carcéral au centre de détention de Libreville et à l’intérieur du pays : la Couture, la Cordonnerie, la Menuiserie, la Mécanique Automobile, le Jardinage, l’Artisanat, la Lecture, la Plomberie, l’ébénisterie, sans oublier les cours de soutien pour les détenus en décrochage scolaire qui souhaitent passer des examens en fin d’année académique. Au Gabon avec l’aide de certaines ONG ou Associations, la mise en place de ces différentes activités par les autorités compétentes, visent une politique dont le but est la réinsertion du prisonnier. Dernièrement, nous avons même assisté à la visite du Ministre de la Justice à l’occasion de l’inauguration d’une boulangerie au sein de la Prison Centrale de Libreville. Cette idée ingénieuse et innovante de la part du Commandant en Chef de la Sécurité Penitentiaire participe et contribue au traitement de la délinquance en milieu carcéral. Il faut préciser que la délinquance ne disparait pas quand le prévenu est jugé et écroué en maison d’arrêt ; au contraire la détention est parfois le début d’une autre forme de délinquance interne, spécifique et inhérente aux différentes maisons de détention (la délinquance intra-pénitentiaire). Dans tous les cas, toutes les mesures sociales prises en faveur de l’insertion socio professionnelle des détenus sont salutaires non seulement pour la société toute entière d’une part ; mais également pour les prisonniers d’autre part. Pour lutter contre la récidive, l’insertion Socio-Professionnelle est certainement le procédé le plus efficace. ODNSIJ / COMITE SCIENTIFIQUE / Mathieu MBA MBA / Mai 2024.